L’ART DE LA TRAQUE – Test Enquêtes

Posté le 01 Août 2025 par

Si vous êtes lecteur régulier du blog, vous savez sans doute qu’on aime bien les enquêtes… Après le Tueur au Tarot ou Woodlock University, Detective Box propose un pack de 3 enquêtes intitulé L’art de la traque… que nous avons donc testé avec plaisir…

On retrouve avec bonheur ce concept d’enquêtes à la maison avec des documents physiques et numériques et, plus que jamais, une scénarisation mis en place par de nombreuses vidéos réalisées avec des comédiens. Tout s’articule autour du site de l’enquête et donc des documents papier et autres objets disponibles dans la boite du jeu…

L’art de la traque regroupe 3 enquêtes distinctes :

Ciao Bella (difficulté 2,5/5 – durée 2h30)

La Horde a encore frappé. 5 millions d’euros ont été dérobés à l’un des plus grands casinos de Monaco…

La Bête de Beaurecueil (difficulté 3/5 – durée 3h)

Madeleine et Pierre Valentin n’ont plus de nouvelles de leur fille. Notre seul piste : sa localisation dans les Alpes…

La Grande Illusion (difficulté 3,5/5 – durée 3h30)

Un colis a été livré à l’Agence: une boîte énigmatique, des coupures de presse de 1947 et le carnet d’un magicien accusé du meurtre de son assistante…

3 enquêtes très différentes par leur ambiance et par leur approche. Si Ciao Bella est plutôt un huit clos dans le casino, La Bête de Beaurecueil nous emmène en rando… alors que la Grande Illustion joue davantage avec nos méninges et nous transporte dans le passé…

Dans tous les cas, les mécaniques de jeu sont toujours renouvelées avec des énigmes, des casses-têtes ou bien des rapports à étudier. On trouve aussi parfois des photos ou bien des coupures de presse à bien analyser. Certains objets ajoutent à l’immersion et son parfois utiles à la résolution de certains éléments. Certaines enquêtes s’orientent davantage sur le côté numérique et pas mal de choses seront à analyser sur l’ordinateur avec beaucoup de vidéos ou bandes sonores par exemple.

Aussi, pour La Bête de Beaurecueil par exemple, même si nous disposons d’une carte des lieux en physique, nous devons aussi utiliser Google Maps pour trouver des lieux qui existent réellement et c’est ce genre de détails qui font que ces enquêtes sont si prenantes.

Difficile de vous en dire davantage sans vous gâcher la surprise. Mais sachez que chaque aventure vous tiendra en haleine du début à la fin. Le temps passe s’en qu’on s’en rende compte et c’est encore mieux à 3 ou 4 personnes pour recouper les infos et les idées. A réserver cependant aux plus de 14 ans dû à la difficulté tout de même parfois et aussi l’ambiance (La Bête de Beaurecueil notamment).

Encore de belles enquêtes proposées par Detective Box. On est jamais déçu! Notez que chacune de ces 3 enquêtes peut être commandée séparément. Pour le pack complet L’art de la Traque comptez 96€ tout de même mais pour au total près de 10h de jeu à plusieurs c’est très honnête d’autant plus que le matériel fourni, qu’il soit physique ou virtuel, est de grande qualité. On ressent le travail qui se cache derrière l’élaboration de chaque enquête…

Après un premier opus, sorti en 2019, aussi marquant que déroutant, Death Stranding revient, toujours sous la baguette de Hideo Kojima et avec Sam Porter Bridges, coursier téméraire, toujours campé par l’acteur Norman Reedus… Death Stranding 2: On the Beach nous propose de poursuivre l’histoire commencée avec toujours cette ambiance futuro-fantastique dans de vastes et splendides étendues de nature…


Idéalement, il faut avoir fait le premier opus pour se lancer dans celui-ci, néanmoins, on nous propose un récapitulatif complet avant de démarrer la partie. Près d’un an après les évènements du premier épisode, Sam Porter Bridges semble un peu au bout de sa vie mais il va reprendre du service via notamment Fragile (Léa Seydoux) avec la lourde tâche de raccorder l’Australie au réseau chiral…

Le jeu commence réellement avec Sam, assis au sommet d’une zone rocheuse, avec BB (Bridge Baby) l’enfant qui a donc quelque-peu grandi. Il est toujours nécessaire de veiller sur lui et on s’en rend compte dès qu’on se lève pour rejoindre notre abri. Plus que jamais, la topographie est réaliste… Sam prend de la vitesse dans les descentes, on doit donc le ralentir, éviter les éboulements, etc… Et d’ailleurs on comprend vite que l’hostilité des lieux est à son top avec des séismes qui provoquent des chutes de rochers au loin… séismes, tempêtes de sable, incendies et la fameuse pluie qui accélère le vieillissement…


Le jeu reste ancré dans son principe d’exploration avec des trajets sur de longues distances. Il est toujours primordiale de préparer son trajet, choisir judicieusement ses points de passages mais aussi bien sûr son équipement et la charge portée par Sam. Tout cela reste assez technique mais un peu plus abordable aux différents types de joueurs par rapport au premier épisode.

Plus que jamais, les décors sont magnifiques et surprenants de réalisme. On prend une claque dès les premiers instants et on est souvent étonnés par des environnements changeants, notamment par le climat ou le moment de la journée. Magnifique. La PS5 est enfin utilisée à sa juste valeur.


Contemplatif, le jeu reste néanmoins riche par son histoire et ses personnages. Et si Sam a la plupart du temps pour but de livrer des équipements d’un point A à un point B, il y une véritable intrigue prenante qui s’articule de manière homogène avec un gameplay qui, lui aussi se veut un peu plus varié et dynamique qu’en 2019. L’action tranche avec des moments plus calmes même si on évolue la plupart du temps en infiltration dans les zones ennemis (c’est recommandé en tous cas).

Death Standing 2 est une évolution du Death Standing 1 mais contrairement à ce dernier il apporte moins de surprise. En effet, en 2019, le jeu était marquant par son originalité et les rebondissements de son scénario. Ici, l’intrigue reste riche et pleine de surprise mais disons qu’on est déjà habitué au concept. Le jeu se veut en tous cas plus accessible. On est un peu plus accompagné, ce qui ravira les casual gamers mais ce qui pourrait aussi frustrer les joueurs aguerris de la première heure.

La Nintendo Switch 2 cartonne et nous avons pu continuer nos tests sur les jeux des éditeurs tiers. A cette occasion nous avons eu l’opportunité de tester la version Nintendo Switch 2 de Rune Factory Guardians of Azuma et c’est plutôt chouette. Le jeu est disponible en dématérialisé ou en physique mais aussi en version Nintendo Switch 1, si vous n’avez pas encore craqué pour la dernière console de Nintendo. 

Un jeu parfait pour l’été !

Rune Factory Guardians of Azuma est un jeu parfait pour l’été car il vous invite à voyager dans différents mondes pour aider votre prochain, éviter la destruction, aider les divinités et retrouver les trésors sacrés. Rune Factory est un spin-off des jeux Haverst Moon qui mélangent jeu d’action, de gestion et de jeu narratif. J’ai beaucoup aimé découvrir cet épisode qui se focalise principalement sur l’action et un peu moins sur l’aspect gestion du village. Vous incarnerez un personnage masculin ou féminin qui est complètement amnésique et qui se retrouve perdu dans un village. A votre réveil, vous allez participer aux différentes tâches du village et rencontrer ses habitants. Le jeu vous pousse rapidement à vous battre contre des créatures pour terminer certaines quêtes et découvrir les zones autour du village. Un peu plus tard, vous allez rencontrer Lenny, une mignonne créature capable de se transformer en dragon. Ce dernier, vous connaît très bien et vous révèle que vous êtes un danseur tellurique. Malheureusement vos souvenirs sont encore très flous mais le pouvoir qui sommeil en vous s’éveille. Vous allez pouvoir sauver les terres dévastées et aider les divinités qui y vivent en redonnant vie à certaines zones mortes. C’est ainsi que vous allez partir en quête d’aider tous les dieux de cette planète pour sauver le monde. 

Le gameplay de Rune Factory Guardians of Azuma est très sympa et facile d’accès. Concernant les combats, vous allez pouvoir choisir différents types d’armes pour s’adapter à votre style de jeu. Côté difficulté, le jeu reste très simple et les combats de boss ne sont pas très difficile. Beaucoup de quêtes annexes sont présentes pour récolter des ressources et vous aider à développer votre village. Dans chaque lieu, vous aurez une zone aménageable pour vous permettre de cultiver vos terres, donner du travail aux habitants et créer des commerces pour favoriser le marché. Au début du jeu, il vous faudra farmer vous même les ressources mais petit à petit vous allez pouvoir automatiser le système de récolte grâce aux habitants qui travaillent pour vous. Cependant il vous faudra gérer votre argent car tout travail mérite salaire et il vous faudra payer vos employés pour maintenir une bonne cohésion. Il vous faudra embaucher des habitants pour augmenter vos profits mais il faudra faire attention à vos dépenses. Le jeu est découpé en zones semi-ouvertes et réparties en plusieurs mondes. Vous allez pouvoir passer de village en village à dos de dragon pour retrouver vos amis ou découvrir une nouvelle aventure. 

Pour conclure, Rune Factory Guardians of Azuma est un excellent jeu qui mélange jeu d’action et cozy games à la perfection. Le jeu propose une bonne narration dans un univers japonais qui vous invite au voyage. Le jeu est accessible et permet à un large public de découvrir cette licence. Le système de combat reste plutôt classique mais permet à de nombreux joueurs d’y prendre plaisir. La personnalisation reste assez sommaire mais l’aspect gestion du titre est assez addictif. Rune Factory Guardians of Azuma est pour moi un jeu à découvrir cet été !

Test réalisé par Pierre

Tainted Grail : Fall of Avalon est un action RPG développé par les polonais de Awaken Realms. Il s’agit de l’adaptation du jeu de plateau du même nom qui a, semble-t-il, connu un petit succès. Il reprend la base des légendes Arthuriennes mais à la sauce dark-fantasy. Un monde en perdition peuplé de monstres, de bandits et de factions. Une “darksoulisation” qui n’est pas pour me déplaire. J’avais l’œil sur le titre depuis un moment. Autant dire que je me suis frotté les mains en découvrant une clé Steam dans ma boîte mail.

Je suis donc parti arpenter les terres d’Avalon. Car il est de mon devoir de vous présenter les jeux dont personne ne parle. Si mes débuts ont été compliqués, j’ai eu le déclic au bout de quelques heures. Car Tainted Grail se veut l’héritier direct de Skyrim, Dragon Age, et New Vegas. Rien que ça.

Tainted Grail : un monde riche et oppressant

Comme dans Oblivion, on se réveille dans une geôle. Sauf que cette introduction est plus proche de Dark Souls, car l’île est ravagée par la Mort Rouge. Ici tout le monde est malade, et la prison se révèle être un camp d’extermination pour les personnes infectées. Un mystérieux étranger nous aide à sortir de la cellule. Il va maintenant falloir combattre les gardes et s’enfuir. 

Si l’introduction est classique, on découvre néanmoins la plus grande force du jeu. Son univers. Car s’il se base sur les légendes du roi Arthur, Tainted Grail a choisi de noircir le ton tout en restant cryptique. Une tendance directement hérité des Souls. On croise néanmoins quelques noms vaguement familiers (Camelot, Caradoc et Merlin). Mais malgré tout, l’exposition reste extrêmement vague. J’ai été rapidement séduit par ce monde mystérieux qui invite à l’exploration.  

Une immersion réussie dans Avalon

Techniquement, le jeu est dans la norme, même si l’optimisation pourrait être améliorée. On sent d’ailleurs la volonté de proposer un titre visuellement compétitif. On râlera sur une image un peu floue et sur une synchronisation labiale aux fraises. A tel point qu’il aurait été préférable que personne n’ouvre la bouche. Le titre accuse d’ailleurs quelques chutes de framerate ainsi que des crashs intempestifs. Mais rien n’est vraiment handicapant. 

La direction artistique est une grande réussite. Je m’attendais à arpenter un monde de fantasy un peu banal. Il n’en est rien. Le monde baigne dans une brume quasi constante. De gigantesques mains semblent sculptées dans la roche. Les bâtiments alternent entre style médiéval et romain. Il se dégage une ambiance unique entre The Witcher et Elden Ring, et c’est un excellent point. 

Le sound design n’est pas en reste. Le doublage Anglais est réalisé avec conviction et les effets sonores sont tout à fait convaincants. La musique se veut tantôt orchestrale et mélancolique, tantôt primitive et sauvage dans la veine de Wardruna ou Heilung.  

Pot-pourri de fantasy 

Après avoir choisi sa classe, et bouclé le tutoriel, on est lâché dans la première zone du jeu. Et c’est là qu’on prend peu à peu conscience de la richesse du titre. On gagne de l’expérience en réalisant des quêtes via des PNJ. On monte de niveau à des feu de camps où l’on peut aussi parler avec le spectre du roi Arthur. On peut fabriquer des armes et des armures. On peut les améliorer. On peut faire de l’alchimie, et même de la cuisine. Et, miracle, tout cela est d’une simplicité enfantine. L’interface est parfaitement lisible, les menus sont clairs et jolis. Les arbres de compétences sont pertinents et proposent de véritables bonus. Certains développeurs feraient bien d’en prendre de la graine… 

J’ai une légende à écrire

Comble du comble, les dialogues et les quêtes sont plutôt bien écrits. Et présentent régulièrement des twists inattendues qui viennent briser une monotonie apparente. En d’autres termes, elles sont plus complexes qu’il n’y paraît. Si le lore est riche et cohérent, l’écriture sait se montrer au niveau. On n’a pas non plus pléthore de choix, mais ils sont suffisamment significatifs pour qu’on ai l’impression d’influer sur l’univers. 

Le scénario dévoile rapidement un lien entre le joueur et le roi Arthur. L’esprit du défunt monarque amnésique nous collera au basques tel un Silverhand médiéval. Il est notre boussole, notre guide, dans un monde en perdition. Un monde découpé en zones de tailles moyennes, interconnectées, comme pouvait l’être STALKER. On remarquera par contre qu’entrer dans n’importe quel bâtiment se fera via un temps de chargement. C’est un peu surprenant en 2025, mais on sera plus permissif qu’avec le nouvel Oblivion. Ou Starfield. Oui, je tire à balles réelles sur Bethesda. 

Tainted Grail pioche un peu partout, c’est vrai. Mais il le fait au service de son univers, et sans fausse note.

Arthur ! C’est la guerre ! 

Le titre se joue à la première personne. On peut parer et bloquer avec un bouclier. On a également un bouton de dash. C’est très classique, et j’ai décidé de faire un mage de guerre. J’aime avoir une armure lourde et balancer des sorts. Libre à vous de vous spécialiser dans la furtivité, ou encore de jouer les barbares avec des armes à deux mains. 

Dans sa difficulté moyenne, Tainted Grail se veut relativement punitif. Et je dois bien avouer que j’ai ragé pendant mes premières heures de jeu. Sauf qu’au bout d’un petit moment, j’ai compris où Tainted Grail voulait m’emmener. Ici, farmer ne sert à rien. Votre expérience  viendra de l’achèvement des quêtes. Une excuse en or pour explorer et parler à tout le monde. 

Il faudra bien sûr penser à son build, car chaque point investi rendra votre personnage plus fort. Je suis passé du stade de lavette à celui de grosbill en l’espace de deux niveaux. Tout ça grâce à une compétence qui m’octroie 15% de dégâts supplémentaires lorsque je porte un bouclier. J’ai donc ensuite choisi un bonus pour les armes à une main. Ce qui a suffit à inverser la balance. Il est donc primordial d’avoir un personnage le plus optimisé possible, et plutôt spécialisé. En revanche, on notera quelques petits problèmes d’équilibrage. Car j’irai même jusqu’à qualifier certains combats d’injustes… Ou alors je suis juste mauvais. Mais si vous êtes comme moi, pas de panique ! Vous pouvez ajuster la difficulté dans les options !

Tainted Grail dégouline de charme, même s’ il demande un temps d’adaptation. C’est un action RPG à l’ancienne, un peu rugueux, mais parfaitement conscient de ce qu’il est. Il mise tout sur son ambiance et sa richesse. Le titre est une vraie surprise, comme on aimerait en voir plus. Un diamant brut que les fans de Skyrim et les déçus d’Avowed auraient tort de bouder…

Test réalisé par Florian