Citizen Sleeper 2, c’est un peu le JDR dans sa forme la plus brute et la plus raffinée. Ici il n’y a ni combats épiques, ni photoréalisme, ni doublages. Starward Vector est à l’image du vide spatial : d’une élégante simplicité.
Je m’étais essayé au jeu de rôle narratif avec Vampire the Masquerade : Coteries of New York. Et j’avais kiffé. Il suffira de quelques heures sur Citizen Sleeper pour me conforter dans l’idée suivante. Un bon jeu de rôle a plus besoin d’une plume de qualité que d’un gros budget.
Mais montez à bord de mon vaisseau, que je vous fasse visiter !
Vous êtes le Sleeper. Vous vous réveillez face à Laine, un type menaçant qui vous en veut pour une raison qui vous échappe. Avec l’aide de Serafin, vous réussissez à vous enfuir en lui piquant un vaisseau. S’ensuit une course poursuite à travers l’espace. Vous errez de station en station. Vous allez devoir monter un équipage et faire des petits boulots, tout en échappant à votre implacable poursuivant.
Il est possible de choisir entre plusieurs classes dès le début de partie. Chacune a ses spécialités : ingénieur, interface, endurance, etc… Chaque action utilise l’une de ces compétences. Elle sera donc plus ou moins facile à accomplir suivant votre classe de départ. Vous pourrez ensuite dépenser des points durement acquis pour les augmenter dans un petit arbre de talents.
Comme dans tout bon JDR qui se respecte (Baldur’s Gate 3), il sera question de jeter des dés. Ce qui ne manquera pas de ravir le rôliste qui sommeille en chacun de nous. Vous disposez de 6 dés aléatoires par jour. Ces dés vous permettront de réaliser vos actions quotidiennes, avec plus ou moins de chances de réussite. Ils serviront à travailler pour gagner de l’argent ou à réaliser une tâche qui débloque un script. Chaque échec fera monter votre jauge de stress et endommage vos dés.
Citizen Sleeper 2 propose aussi une vraie gestion de ressources. Chaque voyage nécessite du carburant. Chaque journée consomme des rations. Si vos dès sont endommagés, vous devrez les réparer avec des composants. Il faut donc remplir des contrats et travailler pour gagner un peu d’argent afin de survivre. Autant d’excuses parfaites pour explorer des épaves à la dérive et traîner sur les docks.
Enfin, l’interface de dialogues se présente dans une forme similaire à ce qu’on peut trouver dans Disco Elysium. La narration se déroule, les PNJ interviennent suivant les situations, et le joueur choisit des répliques. Si les choix sont souvent limités à deux possibilités, ils sont suffisamment significatifs pour qu’on hésite.
Les personnages sont représentés par des illustrations du plus bel effet. Ils apparaissent à gauche de la fenêtre de texte, devant une représentation légèrement animée du lieu qu’on visite. Le bande son distille tantôt des thèmes discrets et aériens, tantôt des bruits lointains et étouffés. Tout évoque ici l’immensité de l’espace et la claustrophobie des couloirs d’une station perdue dans le vide sidéral.
Citizen Sleeper 2 se joue, s’écoute et se lit. Il est étrangement facile d’accès pour un genre d’apparence austère et peu engageant. Ses personnages sont complexes et attachants. Son monde de science-fiction est immersif et prenant, à mi chemin entre Blade Runner et The Expanse. C’est un titre qu’on aborde avec calme, la main sur la souris, pour se perdre pendant des heures. Son seul défaut est de n’être disponible qu’en Anglais à l’heure actuelle. Jump Over The Edge signe ici un RPG de grande qualité, et il me tarde de découvrir son grand frère.
Test réalisé et rédigé par Florian
La fin de vie de la Nintendo Switch première génération se fait sentir. Pour l’occasion Nintendo a fait très fort et nous propose une version définitive de son J-RPG phare : Xenoblade Chronicles X sorti sur Wii U à l’époque. Une excellente idée de la part de Nintendo car ce jeu reste un incontournable pour tous les fans de meccha et de jeux d’aventures.
Xenoblade Chronicles X Definitive Edition est un J-RPG qui vous demandera de vous y investir si vous souhaitez le terminer. Concernant l’histoire, vous incarnerez un personnage amnésique qui se réveille dans une capsule. Une femme qui s’appelle Elma, vous retrouve et vous aide à sortir de votre capsule cryogénique. Un peu plus tard, elle vous explique que l’humanité à dû partir de la Terre à cause d’une attaque extraterrestre. Malheureusement ces aliens vous ont retrouvé dans l’espace et vous avez dû atterrir en urgence sur une planète hostile. Dès vos premiers pas, elle remarque que votre personnage est habile au combat et vous propose de rejoindre son équipe pour retrouver des capsules de l’arche de vie. Au fur et à mesure de votre progression, vous allez découvrir les vestiges du vaisseau qui s’est écrasé dans lequel vivent des milliers d’humains. Cette aventure vous permet de rencontrer de nombreux personnages qui peuvent intégrer votre équipe pour vous aider dans votre périple.
L’humanité s’est organisée et rassemblée autour de l’agence Blade qui organise les différentes tâches des habitants selon la corporation qu’ils ont choisie. Très tôt dans le jeu, vous aurez vous aussi la possibilité de choisir votre unité mais pas d’inquiétude, cela sert seulement à obtenir de l’expérience bonus selon certaines quêtes. L’aventure principale de Xenoblade Chronicles X est assez longue et demande une centaine d’heures pour en venir à bout. Les fans de JRPG connaissent très bien ce titre pour son contenu gargantuesque. Si vous souhaitez en venir à bout à cent pour cent il vous faudra minimum cent cinquante heures de jeu pour terminer les nombreuses quêtes annexes et quêtes d’ententes. A noter que les scénarios d’ententes sont très intéressants car ils vous permettent d’en apprendre plus sur les personnages.
Xenoblade Chronicles X est un open-world immense dans lequel vous allez devoir réaliser de nombreuses activités à pied comme en meccha. Le monde est vaste et regorge de créatures assez hostiles. Contrairement aux open-world modernes, les xenoblades proposent des zones dans lesquelles vivent des monstres de tous niveaux. Il est très facile de se retrouver face à face à un monstre de niveau 81 dès le début du jeu. Il vous faudra faire attention et avancer prudemment pour éviter de mourir rapidement. En combat, le jeu vous propose un système d’action en temps réel avec des attaques automatiques. Cependant pour les compétences les plus puissantes il vous faudra réaliser les bons combos pour obtenir des bonus d’attaque et de santé. Ces dernières sont appelées “Les Arts” et changent selon la classe que vous avez choisie. Il vous faudra les monter toutes les unes par unes pour devenir très puissant.
Le jeu peut être assez difficile car vous n’aurez pas accès à un système de niveau de difficulté et il vous demande beaucoup de farm pour xp vos personnages et éviter de mourir bêtement contre un boss. Xenoblade Chronicles X peut-être abrupt pour les nouveaux joueurs mais son scénario à de quoi vous captiver. Son univers SF est très intéressant et c’est très agréable de pouvoir parcourir ce monde dans un meccha. L’un de ses gros points forts reste sa musique car elle a été composée par le grand Hiroyuki Sawano. Cet homme a orchestré par exemple la musique de l’attaque des titans et bien d’autres. Personnellement c’est un régal de jouer à ce jeu avec ses musiques.
Xenoblade Chronicles X Definitive Edition est une pépite sur Nintendo Switch. C’est un plaisir de pouvoir y jouer en nomade et dans de meilleures conditions. Le jeu a été entièrement revu graphiquement et propose des scénarios bonus que ne proposait pas le jeu d’origine. Xenoblade Chronicles X Definitive Edition propose un contenu gargantuesque qui peut refroidir les nouveaux joueurs car il vous demande de l’investissement. Cependant si vous souhaitez commencer la saga des Xenoblade Chronicles, ce dernier reste une très bonne porte d’entrée pour commencer. Je suis très content de ce portage car cela permet à la Nintendo Switch première génération d’avoir l’ensemble des épisodes de la série jouable. Si vous êtes à la recherche d’un JRPG sur Switch, je vous recommande de le tester rapidement.
Test réalisé par Pierre
South of Midnight (de Compulsion Games) est un jeu qui avait attiser la curiosité de nombreux joueurs il y a quelques mois lors de sa présentation. Une vraie création (ENFIN !!), un jeu d’action-aventure se passant dans le Bayou où vous incarnez une jeune femme aux pouvoir magiques, que vaut ce tout nouveau titre qui sort aujourd’hui sur PC et Xbox?
Depuis la nuit des temps, il existe des tisseuses, des femmes aux pouvoirs magiques pouvant faire apparaître des objets, parler à des animaux géants et combattre de vilaines créatures. Vous incarnez Hazel, une jeune femme qui a des problèmes relationnels avec sa maman. Un soir, une grosse tempête fait rage et leur maison est embarquée par la tempête, sa maman en prime.
A partir de ce moment là, Hazel va commencer à comprendre qu’elle n’est pas comme tout le monde et qu’elle a des facultés. Et elle va tout faire pour retrouver sa maman.
Un pitch assez simpliste mais qui suffit pour nous plonger dans cette aventure qui nous rappelle surtout l’ambiance de ce genre de jeux des années 2000 à l’âge d’or de la Gamecube et rappellera un certain Beyond Good and Evil dans sa forme.
Comme d’habitude vous allez pouvoir choisir votre réglage graphique, plutôt fidélité, performance ou équilibré. Le style visuel est particulier, mélange de polygones, de stop motion, de dessins mais unique en son genre et ça nous a séduit. Les décors principalement dans les marécages sont vraiment jolis mais assez répétitifs (a l’instar d’un Uncharted 1 qui se passait tout le temps dans la jungle) .
Et c’est dans les lumières, les couleurs, le design que le titre va tirer son épingle du jeu et sans ressembler à d’autres titres. Sans être une révolution, il est différent, à part et ça fait du bien à voir cette prise de risque. On va juste regretter les différents monstres qui ont tendance à se ressembler beaucoup au final, ce qui apportera une expérience très répétitive.
L’univers, les graphismes et la VF (Très bonne au demeurant) nous séduisent et nous donne envie de parcourir le titre malgré une histoire très classique, mais une très bonne écriture des personnages nous donne envie de finir le titre.
Cependant concernant le gameplay Action/Aventure, c’est très classique, une attaque avec vos armes magiques, un bouton pour esquiver et ensuite vous aurez des coups spéciaux avec un système d’évolution des attaques très simplifiées. Le jeu est clairement destiné aux néophytes ou aux personnes voulant se tester au style aventure malgré nombreux modes de difficultés.
On a cette impression de rejouer a Beyond Good and Evil, une heroïne au fort caractère avec des personnages secondaires pour l’accompagner. Cependant le jeu restera très répétitif et on fera sans cesse la même chose, attaquer, avancer, grimper et hop des cinématiques qui sont très bien réalisées.
Mais ce qui est assez contradictoire malgré la répétitivité du titre, on a envie de le continuer, de le finir grâce à l’univers et au style visuel du jeu.
Les graphismes originaux
L’univers
Les intermèdes sous formes de dessins
La VF de haute qualité
Le gameplay intuitif
Ultra répétitif
Des combats ennuyeux au bout de 3-4h de jeu
Un titre qui n’invente rien
South of Midnight est le genre de jeu que l’on peut qualifier de bien mais sans plus, avec un univers prenant, bien construit, des personnages intéressants et des graphismes unique nous donnent envie d’aller au fond de l’histoire mais le problème va être la répétitivité du titre. Les combats sont agréables, faciles à prendre en main avec des attaques spéciales rythmant ces phases. Cependant malgré toute la volonté du studio, le titre n’invente rien et prend des bonnes mécaniques a droite à gauche. C’est réussi mais n’attendez pas une révolution, c’est un jeu qui mérite qu’on s’y intéresse et qui ne prendra que 8-10h de votre temps. Avec une histoire bien rythmée, idéale pour les débutants c’est un jeu plus que correct mais peu innovant, il sera malheureusement oublié d’ici quelques mois.
Test réalisé par Aurélien
The First Berserker Khazan est l’un des nouveaux jeux du studio Neople Game qui est à l’origine de titres tels que : Dungeon Fighter Online et Ghost in the Shell Online. Le jeu est édité par Nexon qui est assez connu dans le milieu du jeu vidéo et cela permet d’avoir un jeu d’une très bonne qualité. The First Berserker Khazan est un Souls-Like au style animé/ manga dans un univers assez sombre où se mélangent monstres mystiques et monde réel. Personnellement j’attendais ce jeu avec impatience car le chara-design des personnages m’avait tapé dans l’œil.
The First Berserker Khazan est un jeu difficile car il s’inspire des jeux du studio From Software pour son gameplay. Cependant le studio Neople Game a fait fort grâce à l’ajout de plusieurs options d’accessibilité. Cela à le mérite d’être mentionné car ce nouveau titre lui permet d’être joué par plus de joueurs et devient rapidement un jeu incontournable si on souhaite commencer ce genre de jeu.
Dans The First Berserker Khazan, vous incarnez un héros qui a vaincu un terrible dragon pour sauver l’humanité. Cependant l’empire du royaume vous déclare comme traître et vous condamne à mort avec énormément de tortures. Votre personnage est emprisonné et acheminé dans une montagne pour vous exécuter. Ce héros ne peut plus utiliser ses bras car ses tendons ont été sectionnés lors de sévices. Cependant l’âme d’un ancien guerrier prend possession de votre carcasse et vous permet de retourner dans le monde des vivants pour vous venger. Khazan va devoir affronter de nombreux ennemis pour réussir sa quête. Il sera accompagné de plusieurs personnes dans l’histoire qui lui permettront de mieux comprendre les enjeux.
Le jeu est découpé en plusieurs mondes dans lesquels vous allez pouvoir vous déplacer grâce à un hub. Ce lieu s’inspire énormément d’Elden Ring et vous permet d’entreposer de l’équipement, de vous améliorer et de discuter avec les différents antagonistes. Vous allez pouvoir gérer vos quêtes annexes et vos quêtes principales grâce à une carte que vous allez devoir consulter avant chaque déplacement. Les zones qui vous sont accessibles sont assez grandes et vous aurez énormément d’ennemis pour gagner en niveau et rendre le combat du boss plus facile. Tout comme Elden Ring, vous allez pouvoir monter en niveau et améliorer vos statistiques si vous bloquez contre un ennemi.
Côté gameplay, le jeu reprend les codes des jeux de type Souls-like à merveille et c’est assez agréable manette en main. Le jeu tourne très bien sur PC et j’ai eu la chance d’en profiter en ultra sur un écran 4k et le rendu est assez bluffant grâce au cel shading. Les combats sont jouissifs et vous aurez différents styles d’armes pour vous adapter à votre style de jeu. The First Berserker Khazan propose un système de compétences pour vous permettre d’enchaîner les combos pour réaliser le maximum de dégâts. Concernant les boss, ils sont assez difficiles mais si vous le souhaitez vous pouvez faire appel à un spectre lame qui vous aidera. L’optimisation de The First Berserker est vraiment bonne et je n’ai jamais eu de ralentissement et c’est assez agréable.
The First Berserker Khazan est une très belle découverte de cette année et si vous souhaitez commencer les jeux de type Souls Like je vous le recommande. Les graphismes et la direction artistique me parlent et le côté cel shading lui permet de se différencier de la concurrence. Le jeu propose un doublage en japonais avec une traduction disponible en français et ça c’est chouette ! Le système de combat reste assez classique mais l’optimisation est au rendez-vous pour ne pas gâcher votre expérience. En espérant voir plus de jeux de ce genre proposer un large panel d’accessibilité et permettre à plus de joueurs d’y jouer. Personnellement je vais le continuer car je prends énormément de plaisir à y jouer.
Test réalisé par Pierre